Les attaques de Mukoko (Beni), Gina(Ituri) et Mpati(Rutshuru) discréditent le discours du Chef de l’Etat et renforcent la position des indignés
Publié le 5 juillet 2020
Les dernières attaques rebelles sur l’axe Ituri-Beni-Rutshuru renforcent la position du Mouvement des indignés sur l’intensification de l’insécurité en dépit du discours contradictoires du Chef de l »Etat à l’occasion des 60 ans d’indépendance qualifiés de 60 ans d’indignation.
Pour preuve, le samedi 4 juillet, le camp des FARDC au village de Mukoko à 27 km de Beni a été attaqué par des présumés ADF. En dépit du soutien de la force de MONUSCO qui a permis de repousser les assaillants, il ya eu des morts, un militaire FARDC et un civils tués, un autre blessé, d’après une source de la Monusco.
Toujours à Mukoko le vendredi 3 juillet vers 18h à 5km-nord d’Oicha, à l’entrée Ngilingili, un minibus en provenance de Kisangani pour Beni a été embusqué par les présumés ADF qui ont tiré sur les passagers. Un rapport de l’Ong Cepadho donne le bilan de 2 civils tués, 2 autres grièvement blessés et le véhicule fortement endommagé. Parmi les morts, on signale le chauffeur et une passagère, épouse à un officier militaire qui était à bord du véhicule. Depuis le lancement des offensives en Octobre, il est fait état d’au moins 708 civils massacrés par ces rebelles ougandais.
La Société civile de l’Ituri indique le samedi 4 juillet, que les assaillants de codeco ont décapité 11 personnes vers Matete près de Gina et Nyapara. Parmi le mort, un Administrateur Assistant chargé d’économie du territoire de Djugu du nom de Kiza Mateso et trois policiers. D’après nos sources, un député élu du territoire d’Aru, Lomo Wa Mukaika qui était dans la délégation est aussi mort dans l’attaque.
A Rutshuru, le bilan des attaques des milices Nyatura-Apcls lancées contre les Ndcr dans la nuit de dimanche 5 juillet à Mpati fait état de trois morts dans le rang des Ndcr et deux autres blessés internés au centre de santé du même village. À l’heure qu’il est, leur camp est incendié et Mpati est sous contrôle de la coalition nyatura-apcls, rapporte un habitant.
Les indignés insistent sur la nécessité d’adapter les différents rapports à la réalité de terrain pour mieux neutraliser l’enemi. L’insécurité accroît chaque jour et ce sont toujours les mêmes acteurs bien connus, d’où l’urgence de renforcer les offensives. Les services de sécurité, l’armée et de la police étant infiltrés, la purge et l’identification des éléments sont parmi les remèdes pour espérer à une accalmie dans la région.
L’indigné