LES INDIGNÉS RDC ASBL

Les indignés constatent encore des promesses lors de la rencontre du Chef de l’Etat avec le Haut Commandement Militaire [Communiqué]

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Publié le 12 juillet 2020

COMMUNIQUÉ DE PRESSE N°008/BUR-CN/SEC-MISSRDC/020

Les Indignés se disent très consternés par les conclusions de la réunion du Haut Commandement Militaire tenu ce 11 juillet 2020 à la Cité Africaine sous la présidence du Président de la République, Chef de l’Etat et Commandant Suprême des forces armées et de la PNC.

Cette réunion qui s’est penchée sur la situation sécuritaire du pays s’est limitée à épingler le seul cas de l’incursion des éléments de l’armée de la République Centrafricaine dans l’espace de l’ancienne province de l’Equateur alors que des rapports émanant aussi des organisations locales, nationales et internationales ainsi qu’indépendantes indiquent la présence sur le sol congolais d’au moins six. armées des pays voisins, à savoir le Rwanda, la Zambie, l’Angola, le Soudan du Sud et désormais la Centrafrique.

Les Indignés notent que cette manière de percevoir ou de cerner la situation sécuritaire du pays frisent de la négligence, mieux de l’insouciance dont font montre certains membres de organes de défense et de sécurité qui privilégient leurs intérêts égoïstes tirés du trafic illégal des ressources minières et naturelles au détriment des besoins pressant de la population qui ne demandent que la paix et la sécurité.

Les Indignés sont d’avis que les auteurs des rapports qui ont fait l’objet d’échanges et discussions lors de la réunion du Haut Commandement Militaire d’aujourd’hui sont les résultats des éléments armés infiltrés dans les rangs des forces de défense et de sécurité congolaises et dont l’objectif est de faire persister le chaos qui sévit dans la partie orientale et dont l’ultime objectif est de briser la confiance du peuple dans les institutions politiques du pays et qu’au moment venu ils passeront à la réalisation de ce qu’ils rêvent toujours, à savoir la BALKANISATION du pays en détachant une majeure partie des provinces de la partie orientale de la RDC.

Voilà pourquoi les Indignés réitèrent sa recommandation concernant la nécessité d’une purge en débarrassant ou extripant des forces de défense et de sécurité congolais tout militaire, policier et agent de renseignements sur qui pèse de forts soupçons d’intelligence avec l’ennemi.

De même, les Indignés demandent au Chef de l’Etat de réaliser ses promesses de campagne et de ses engagements maintes fois renouvelés sur le rétablissement de la paix et de la sécurité ainsi que la restauration de l’autorité de l’Est dans les partie en proie à la persistance de l’activisme des groupes armés et aux incessantes opérations militaires qui semblent avoir montré leurs limites.

En effet, il n’est secret pour personne que l’approche militaire entreprise depuis la fin formelle de la belligérance dans le pays au lendemain de la fin du dialogue intercongolais de Sun City a plus favorisé la prolifération des groupes armés que de les neutraliser. Et rien n’indiquent aujourd’hui que cette approche pourra encore donner des résultats escomptés. Et l’une des causes de cet échec c’est les contradictions dans la mise en œuvre du programme DDR dans lequel le gouvernement, d’un côté s’engage à ne pas intégrer les miliciens issus des groupes armés dans les forces de défense et sécurité et, de l’autre, certains officiers de l’armée ne s’empêchent d’encourager la reddition en échange de l’intégration dans les FARDC.

Aussi, les Indignés dénoncent les pratiques discriminatoires dans le traitement des groupes mais aussi l’absence d’un budget adéquat pour la prise en charge des miliciens cantonnés dans les différents centres de regroupement. Cette situation est à la base du retour en masse, mieux de réengagement des miliciens dans leurs groupes armés d’origine, soit encore de la création des nouveaux groupes armés.

C’est ainsi que les Indignés recommandent au Commandant Suprême des forces armées de se doter d’un Mécanisme de contre vérification de toutes les informations ou renseignements données par les agents civils et militaires déployés dans la partie orientale du pays. Continuer à se fier aux seuls rapports des agents sans une moindre vérification ne permettra nullement d’aboutir à des solutions durables pour la résolution de l’épineuse question de l’insécurité.

Pour le Mouvement des Indignés

Nicole KAVIRA KINYOMA Coordonnatrice

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